Jamais depuis des décennies et quel que soit le gouvernement en place, la France n'a réussi à maîtriser son budget.
De plans d'austérité en plans de relance, on ne peut que constater une seule constante : l'échec !
Aides, subventions, indemnisations, allègements fiscaux accordés au fil du temps et au gré de promesses électorales ou de manifestations corporatistes ou conjoncturelles (Covid, agriculteurs, gilets jaunes, médecins, fonctionnaires, éducation nationale, etc) se complétant, se superposant, se contredisant et complexifiant de manière ubuesque nos vies privées et professionnelles sans résoudre aucun problème.
Aides invariablement suivies après un délai plus ou moins long, de hausses fiscales et parafiscales pour récupérer le trop de générosité ou tenter de rééquilibrer les comptes de la nation.
En réalité, les gouvernements et les présidents de quelque bord qu'ils soient ou qu'ils aient été, n'ont jamais su ou pu adapter la France à l'évolution sociétale et géopolitique dans une vision à moyen ou long terme.
Cela tient à plusieurs facteurs, le premier et peut-être le plus important est de savoir si les présidents ont été à la hauteur des enjeux ?
Les autres facteurs sont nombreux et tiennent à la forme de notre démocratie accordant de plus en plus d'importance et de droits à toutes formes de contestations.
La moindre décision prise par un organisme officiel, une suggestion évoquée par un élu ou une personnalité civile soulève immédiatement une levée de boucliers que l'on doit prendre en considération, mise en exergue par les médias et réseaux sociaux jusqu'à ce qu'elle soit modifiée, amendée, amputée, transformée à tel point qu'elle manque 90 % de son objectif initial quand elle n'est pas mise en place après avoir perdu tout intérêt, la situation ayant alors totalement changé !
Et ce, tout simplement parce que de plus en plus souvent, on agit sans vision à long terme et que les lois sont conjoncturelles et donc vouées à une application limitée dans le temps.
La France est un pays formidable à tous points de vue. Malheureusement ses dirigeants et responsables politiques sont rarement dignes d'elle!
Il fut un temps où un chef d'Etat français disait: "La vraie puissance de la République francaise doit consister désormais à ne pas permettre qu'il existe une seule idée nouvelle qui ne lui appartienne... Les vraies conquêtes sont celles que l'on fait sur l'ignorance !"
Les présidents d'aujourd'hui, lorsque, d'aventure, ils tentent d'aller sur ce terrain, se font conspuer par tout ce qui compte de beaux parleurs, d'experts en tous genre, et d'enarques en mal d'ego !
Aussi, ils en sont réduits à des travaux et des prévisions de comptables ! Sans réel projet d'avenir.
Pour preuve, les calculs d'épicier du gouvernement BARNIER pour renflouer une dette qui repartira à la hausse par un inévitable jeu de dominos. L'augmentation artificielle des prélèvements impactera sans réserve aucune la compétitivité de la France et, par là ses performances à l'international, d'où un futur nouveau cycle d'aides accompagné de normes coercitives sources de ralentissements supplémentaires.
La situation actuelle est beaucoup moins dramatique qu'il n'y paraît et que les médias, dont le but premier est de tout dramatiser pour faire de l'audience, veulent nous faire croire.
L'état doit faire un bilan de ce qui est positif et facteur de réussite simultanément à un audit des sources de difficultés.
Parallèlement il devient nécessaire de revoir de fond en comble le fonctionnement de nos institutions et de la structure administrative et décisionnelle du pays.
La situation actuelle prouve s'il en était encore, besoin que la démocratie française s'enfonce de plus en plus dans un immobilisme néfaste dû pour une grande part à un pouvoir légsilatif trop grand, source de paralysie.
Tout le monde, ou presque s'accorde à dire que E.Macron a commis une erreur en ordonnant de nouvelles élections législatives.
C'est de bonne guerre et ca fait du "buzz", mais ca ne résoud rien.
Pour ma part, je pense qu'il a eu une décision logique et salutaire. On oublie aujourd'hui que toute l'opposition criait à cor et à cri qu'il n'y avait aucune majorité à l'assemblée pour avancer dans les réformes nécessaires.... encore que l'on pourrait beacoup dire sur ces réformes fantasmes.
Il a tenté un coup de poker avec cette dissolution qui aurait pu être une chance avec des politiques vraiment responsables et non pas carrièristes.
En effet, s'il a échoué à obtenir une majorité, il a démontré les limites du fonctionnement de notre démocratie et notre constitution que l'on disait irremplaçable.
Ce qui aurait dû permettre à nos têtes pensantes des "think tank" royalement payées, très souvent par nos impôts, pour énoncer d'un ton doctoral des évidences de café du commerce au rythme des interviews des plateaux télévisés, de faire des propositions crédibles de réformes de la France et du gouvernement de la France, plutôt que de discourir sur les moyens de faire croire aux français que l'on va faire "payer les riches" (Ce qui est une absurdité monumentale dans la perspective d'un redressement des finances de la France à long terme) alors qu'au final ce sont les petites gens qui vont souffrir un peu plus.
Au final que s'apprête à faire le gouvernement Barnier sous l'égide de ce dernier ?
De prime abord, j'avais de lui une opinion positive lorsqu'il a été nommé premier ministre.
Cela a duré le temps du passage de pouvoir.
Ses réponses à Gabriel ATTAL et à ses ministres m'ont démontré à quel point il était imbu de sa personne à se moquer de ses prédecesseurs quant à leur échec alors qu'il n'avait encore rien prouvé !
Qu'il le fasse après une réussite de son mandat, il en aurait tout à fait le droit, mais s'ériger en professeur alors qu'il n'avait pas encore pris la moindre décision, est d'une incongruité absolue, méprisante et représentative d'un orgueil démesuré.
En outre, les semaines suivantes ont démontré son incapacité totale à prendre la mesure de la situation et à avoir la moindre idée originale quant aux solutions à apporter.
Ses remèdes miracles: augmenter les recettes fiscales et réduire les dépenses publiques à coups de rabot !
Des techniques inlassablement utilisées par ses prédecesseurs avec les résultats que l'on constate aujourd'hui.
Le déséquilibre actuel n'est pas le résultat de l'incompétence supposée de E. MACRON et de Bruno LEMAIRE mais d'une démocratie française à bout de souffle et d'une administration obsolète et paralysante. Ainsi que de dogmatismes surannés prévalant systématiquement sur le pragmastisme et la réalité de la situation du monde actuel.
Augmenter les charges des ménages des entreprises de même que la réduction des dépenses publiques en retardant la construction d'une salle omnisports ou l'annulation des illuminations de Noël permettra de réduire l'endettement à court terme....sans résoudre le problème à long terme.
L'augmentation des charges et ce genre de réduction des dépenses aura, inévitablement, par effet de domino, une répercussion sur l'activité générale, quoiqu'en disent certains think tank et autres experts en banalités, et donc en fin de compte une diminution des rentrées fiscales dans les prochaines années...
La solution est ailleurs... nous en reparlerons, si vous le voulez bien, dans un prochain article.
D'ici là, il nous reste à contempler la nullité de nos dirigeants, et de subir les conséquences de leur impéritie !