Tic tac, tic tac, tic tac.... Ca y est, il est 20 h ce dimanche soir...
La grand-messe est dite, les prospectives  copié-collé dont nous ont saoûlé toutes les chaînes pendant la courte campagne électorale sont enfin terminées.
Les résultats s'affichent sur tous les écrans de France et de Navarre...
Place désormais aux supputations de dernière minute... majorité absolue, majorité relative, combien de sièges à droite, combien de sièges à gauche, avec qui devrai-je faire alliance ? ai-je échappé à Matignon ? resterai-je dans l'opposition ou est-ce que je risque de devoir appliquer une politique que je sais inapplicable ?

C'est vrai que l'opposItIn est plus confortable.
Critiquer, s'opposer, vitupérer et recueillir d'un air compréhensif les doléances de quidams sur les marchés de Provence et d'ailleurs, c'est glorifiant, gratifiant,  et bénéfique pour l'image à moindre risque.

Tandis que prendre des mesures indispensables mais impopulaires c'est beaucoup plus risqué.. Le gouvernement actuel en est la preuve vivante.

Parmi tous les invités des chaînes d'info de ce dimanche soir, seuls les invités issus de la majorité présidentielle connaissent vraiment les difficultés actuelles à gouverner.

Les autres auront beau jeu de critiquer l'action gouvernementale alors qu'ils n'ont eu de cesse d'entraver les votes à l'assemblée nationale pour ralentir voire stopper les avancées législatives.

Au fil des entretiens vont apparaître les premières dissensions au sein des alliances de circonstance, notamment du côté de la gauche où, hormis la volonté congénitale de détruire la majorité présidentielle qui constitue le ciment de leur union, des divergences apparaîtront derrière les sourires et les serments de café du commerce.

Côté extrême droite, l'organisation "militaire" du parti voudra être monolithique, à ceci près que ses élus ont progressivement démontré l'incompétence du parti à gouverner, si tant est qu'il en était besoin pour les électeurs un tant soit peu attentifs et observateurs.

Quoiqu'il en soit, je parierais fort que les seuls intervenants cohérents dans leurs propos, acceptant leur défaite s'il y a lieu, et capables de diriger le pays avec constance, volonté et conhérence seront les élus de Renaissance et consorts.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils sont les seuls, au delà de discours de rassemblement tenus par des oppositions qui ne souhaitent rassembler que ceux avec lesquels ils sont déjà acoquinés, a vouloir réellement unir toutes les compétences pour faire avancer le pays dans un monde chaotique tant sur le plan géopolitique que climatique.

La majorité présidentielle actuelle ne pose, sauf erreur de ma part, aucune condition à discuter et à partager des projets avec les composantes non  extrêmistes de droite comme de gauche.

Tandis que les leaders de gauche, de Mélenchon à Glucksmann en passant par Aubry clament haut et fort qu'ils refusent de participer à un gouvernement Emmanuel MACRON. Alors que, pour certains,  Gluscksmann par exemple, en toute objectivité, les projets sur un certain nombre de points sont assez proches les uns des autres.

A l'autre extremité de l'échiquier politique, RN et consorts mis à part (Ciotti s'est allié au RN, la majorité présidentielle lui ayant refusé gyrophares et voiture de fonction), les rerscapés LR sont, dans leur grande majorité d'une hypocrisie infinie. Leur projet est quasiment identique à celui de Gabriel ATTAL à ceci près qu'il ne porte pas l'estampille LR. Leurs arguties pour expliquer leurs divergences relèvent purement et simplement d'un sophisme de cour de récréation.

Je ne ferai pas de politique prospective quant à la suite que donnera le Président de la République au résultat des élections.
Je laisse ces réflexions aux éditorialistes - très bien - payés pour çà bien que leurs prédictions risquent de s'averer aussi aléatoires et erronées que celles que je pourrais élaborer.

La conclusion que je tirerai de la présente crise démocratique que nous vivons actuellement est qu'elle est le résultat, non pas du mécontentement du peuple à proprement parler, mais de ce que toutes les oppositions ont progressivement fait croire aux électeurs en occultant systématiquement  les avancées réalisées par la majorité actuelle pour mieux dissimuler leur incurie au cours des décennies précédentes sous les gouvernements Chirac, Sarkozy, Hollande dont on supporte aujourd'hui les conséquences.

Ce qui n'empêche pas les recalés d'hier de donner des leçons.... Mais, ainsi va la politique, sans doute le seul domaine où les échecs sont ressentis comme des victoires !