Les élections européennes ont infligé une sévère défaite à la majorité présidentielle, et, par voie de conséquence au Président de la République, Emmanuel Macron.
On a beaucoup moins parlé de la défaite cuisante des écologistes, sans doute aussi lourde de conséquences à terme quant à l'état d'esprit des électeurs, mais les choses sont ainsi, les médias s'appesantissent davantage sur l'instantanéité de l'information plutôt que sur les vagues de fond qui modèlent progressivement la société, mais ceci est un autre sujet sur lequel nous aurons l'occasion de revenir.
La quasi totalité des commentateurs et politiques de tous bords fustigent à qui mieux mieux cette décision.
Tous les partis d'opposition, ceux-là même qui la demandaient à cor et à cri disent maintenant pis que pendre de cette décision.
La seule et unique raison pour laquelle cette dissolution est critiquée serait, à les en croire, la date choisie.
Il eut été préférable de la provoquer lors de la session d'automne du parlement lors de l'étude du budget rectificatif, en cas de blocage.
Bien sûr... Mais je suis persuadé que le même raisonnement eut jailli le moment venu, arguant du fait que la dissolution de l'asemblée à ce moment n'est pas le bon moment, dans la mesure où elle aurait interdit, ou à tout le moins fortement retardé le vote dudit budget et engendré de lourdes conséquences pour notre économie.
Non, ce n'est JAMAIS le bon moment. Il y a et il y aura toujours un facteur de blocage qui permettent de jouer la procrastination.
Sans doute, la proximité des Jeux Olympiques et des vacances d'été avec les implications sécuritaires ne sont pas un timing parfait, mais, qui peut dire si d'autres évènements ne seraient pas intervenus à l'automne pour dissuader encore de dissoudre l'Assemblée.
Pour ma part, je ne crois pas que la décision de dissoudre l'assemblée ait été prise par le Président de la République sur un "coup de tête" au soir de la victoire du Rassemblement National aux élections européennnes.
Cette décision pour surprenante qu'elle a été, a sans aucun doute été mûrement réfléchie et préparée de longue date par le président pour "le cas où".
Quel qu'en soit le résultat, je persiste à dire que c'était la bonne décision.
Ce second quinquennat est pour le moins chaotique.
Le but poursuivi par les oppositions qu'elles soient de droite comme de fgauche, n'est pas de mettre en place des réformes profitables à la France et aux Français, mais d'abattre, oui, je pèse mes mots, d'abattre le Président de la République, Emmanuel Macron.
Tout au long de cette seconde législature, la gauche et la droite n'ont eu de cesse de s'opposer, par tous les moyens, aux propositions de lois proposées par la majorité présidentielle avec une mauvaise foi récurrente.
Si la droite et l'extrême droite ont eu un comportement policé mais hautement hypocrite, la gauche et l'extrême gauche ont eu des comportements de voyous.
Avec un but commun : abattre la majorité présidentielle et, par voie de conséquence, le président de la république Emmanuel Macron.
Quel que soit le projet de loi soumis au vote, leur attitude ne fut qu'une opposition systématique sans aucune considération pour l'avenir de la France et de nos concitoyens.
Des pertes de temps inouïes avec des milliers d'amendements poussant le gouvernement à user de l'article 49.3 pour mieux le lui reprocher ensuite après avoir fait perdre du temps à discuter de "virgules", usant et busant de "copié-collé", à déposer des motions de censure dont ils savaient pertinemment qu'elles ne seraient pas adoptées, dans la mesure où, par simple dogmatisme, et même si les motifs de dépôt étaient identiques, la droite et la gauche ne les voteraient pas "par principe" et pour ne pas "mélanger les voix".
Il est en effet, beaucoup plus facile de critiquer lorsque l'on sait que l'on n'aura pas à décider et appliquer des propositions ubuesques d'une vision à court, voire très court terme.
Gouverner, c'est prévoir... Peu de leaders d'opposition ont cette maxime à l'esprit, préférant promettre des lendemains qui chantent au gré des manifestations de minorités malfaisantes et indignes de leur nationalité française.
Malheureusement, gouverner, ce n'est pas décider en fonction des sondages et ds fantasme de manifestants "ronds-points et canettes de bière", gouverner, c'est prendre des décisions qui engagent le pays pour l'avenir dans un contexte international qu'on ne peut ignorer ou balayer d'un revers de langue !
Des décisions pas toujours populaires à l'instant présent, mais nécessaires.
D'autant plus que le Président Macron est arrivé au pouvoir après plusieurs décennies de bouleversements sociétaux, non compris et non maîtrisés par ses prédécesseurs Chirac, Sarkozy et Hollande.
Il fait face, depuis le début de ses deux quinquennats, au conséquences des résultats calamiteux des mandats de ses trois prédécesseurs qui lui reprochent systématiquement les erreurs qu'ils ont commises.
(A titre d'exemple, Xavier Bertrand - ministre de la santé de N. Sarkozy - fustige régulièrement le manque de lits à l'hôpital alors qu'il a participé activement à la financiarisation des soins et à la suppression de plusieurs dizaines de milliers de lits !)
Les deux derniers nommés rejetés par les électeurs, le second n'ayant pas même eu le courage de se représenter, jouant désormais à qui mieux mieux les donneurs de leçon et les conseilleurs, justifiant s'il en était besoin l'adage selon lequel les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Pour conclure: Oui, quels qu'en soient les résultats, le président a eu raison de procéder à une dissolution de l'assemblée nationale. La France était devenue ingouvernable de par l'attitude indécente de la gauche dans son ensemble et de l'hypocrisie régulière de la droite dite "républicaine".
Espérons simplement que ni la gauche, ni l'extrême dropite ne réussiront à avoir une majorité absolue.
La gauche nous amènerait à des dérapages financiers dont, à l'image des 35 h d'Aubry, le pays mettrait des décennies à se remettre, et l'extrême droite accenturait la fracture sociale car, même si certaines de ses mesures tendant à une fermeté plus grande vis à vis des excès de la délinquance et du prosélytisme islamique, pourraient aller dans le bon sens, ses fondements politiques sont incompatibles avec la république telle que consciemment et inconsciemment, les français de toutes origines la concoivent et la ressentent au plus profond d'eux-mêmes.